Réforme 2000

Fondée sur la participation active des élèves, pour épanouir une personnalité intellectuellement stimulée

Réforme 2000
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Réforme 2000

Antoine Froidevaux

Fruit d’une intuition et de décennies de réflexion pédagogique, la réforme du secondaire II mise en place par Henri Moser s’affranchit de la doctrine individualiste des mérites personnels véhiculée par l’école du XXe siècle. Elle ouvre ainsi la porte à sa pédagogie du XXIe siècle, au centre de laquelle s’épanouit une personnalité intellectuellement stimulée.

Dès le milieu des années 90, Henri Moser critique en effet les sept périodes de 45 min, l'ingurgitation des connaissances sans réelle appropriation, les emplois du temps générés par ordinateur en fonction des disponibilités des professeurs tout en promouvant l'informatique, la vidéo, les CD-Roms...

Les fondamentaux de la réforme formulés en 2000

Réforme du secondaire II Ecole Moser
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Réforme du secondaire II Ecole Moser
  • les 7 périodes quotidiennes de 45 min sont remplacées par 4 exposés de 20 min chacun
  • chaque exposé est suivi par une séance de travail pluridisciplinaire, en groupes, de 60 à 90 min
  • les enseignant-e-s deviennent spécialistes d’une fonction : responsables des exposés, des protocoles de travail, des travaux de laboratoire, du centre de documentation, de la correction, de l’évaluation, des conseils pédagogiques, etc.
  • chaque enseignant-e est le tuteur-trice d’un groupe d’élèves durant les 6 semestres du secondaire II
  • le plurilinguisme remplace le bilinguisme 
  • la nouvelle école est pensée en fonction : 2 auditoires, en contact direct avec les espaces destinés aux travaux de groupe, sont inscrits au cahier des charges, comme les salles de réunion à disposition des enseignant-e-s. 

« Changer ne m’intéresse pas. Faire mieux, là, oui ! »

Henri Moser

A la pointe de l’innovation, en adéquation avec son temps 

Fondée sur le travail de groupe, son approche privilégie la collaboration et l’échange. Cette participation active des élèves stimule la confrontation des idées, pousse à chercher l’adhésion pour mieux appréhender et asseoir son savoir : rien n’est mieux assimilé par un-e élève que lorsque l’un-e ou plusieurs de ses camarades le contestent, le reprennent, le corrigent. Cette pratique enrichit les membres du groupe tout en consolidant le savoir de chacun d’entre eux.

Fichier vidéo

Interview d'Henri Moser, fondateur de l'Ecole, 2019

Si les mérites personnels se traduisent toujours par des évaluations individuelles lors des semestrielles ou examens de maturité, les compétences académiques de recherche, de réflexion critique, d’analyse, de résolution de problèmes, de collaboration, de prise de conscience des forces et faiblesses, tout autant que les compétences sociales, se voient profondément renforcées.

Evolution du rôle des enseignant-e-s

Partant, la place et le rôle du corps enseignant évoluent dans la classe. Le « bon enseignant » d’Henri Moser n’est plus l’unique détenteur-trice d’un savoir destiné à être approprié à la virgule près mais le ou la collègue d’un ensemble qui collabore, échange, accepte les regards critiques. Ainsi, les évaluations, questions et problèmes soumis aux élèves sont discutés en commun, de même que les critères de correction et le barème des semestrielles ; dans certaines disciplines, la gestion du groupe d’élèves est partagée entre plusieurs enseignant-e-s.

Visionnaire, cette réforme a préparé l’introduction progressive des outils numériques dans les classes en développant les compétences sociales qui contribuent à leur utilisation réfléchie, pertinente et équilibrée.

Affinée depuis son instauration, adaptée, en partie, au primaire et au secondaire I, la réforme vise à donner confiance à nos élèves dans leurs capacités et dans leur esprit d’initiative afin de trouver leur place dans une société de plus en plus compétitive et versatile.

Un peu d'histoire
1984 Ecole Moser

Dès 1961
Une dynamique innovatrice au service des enfants

L’identification fine et précoce de manques dans l’instruction publique a propulsé l’Ecole dans une dynamique innovatrice au service des enfants : étranger-e-s (création de l’Ecole privée de français en 1961), dyslexiques (instigateurs des méthodes Baltz et Tomatis à Genève), en difficulté (Ecole de révision générale du Centre-Ville ouverte en 1984), connecté-e-s (1er ordinateur, Honeywell Bull, en 1977), futur-e-s bilingues puis trilingues (création de l’Ecole bilingue en 1990, introduction du plurilinguisme en 2004), pré-universitaires (réforme de 2000), acteur-trice-s de leur savoir (Deeper Learning en 2013, transdisciplinarité) et bienveillant-e-s (1ère labélisation en Discipline Positive pour ses 3 sections en 2020).