La sobriété numérique

S’engager contre la connexion permanente, promouvoir l’écoresponsabilité

Couverture sobriété numérique
Thumbnail
Couverture sobriété numérique

L’exposition aux écrans est un faux problème. Tableaux interactifs, iPads, smartphones, les élèves y sont constamment soumis. Les objectifs à atteindre ne sont pas quantitatifs mais institutionnels : du support de cours aux data conservées (fichiers, e-mails), tout est une question d’équilibre et de rigueur. 

Avoisinant 30% du temps scolaire, ces outils participent d’une dimension ludique qui engage les élèves dans les activités, tout en montrant que l’école n’est pas déconnectée de la réalité. Suivies par 80% de nos enseignant-e-s, nos formations intègrent le modèle SAMR, soit une appropriation progressive et réfléchie du digital – Substitution (du tableau noir), Amélioration (grâce au numérique), Modifications (usage des outils, vidéos, etc.), Redéfinition de sa séquence pédagogique (animations, questionnaires en ligne, etc.).

En parallèle, un cadre équilibré est posé, au sein duquel le numérique représente non une fin mais un moyen au service d’un développement épanouissant des enfants. Enfin, une réflexion globale est entamée sur le cycle de vie prolongé, le réemploi, le recyclage et l’élimination des produits et services, ainsi que sur les petits gestes en faveur de l’environnement : dès la rentrée 2024, les iPads fournis aux 9e leur serviront jusqu’à la maturité. Cette mesure de prolongement du cycle de renouvellement sera accompagnée de diagnostics effectués par l’équipe des TIC. Elle évaluera les conditions des appareils (état des batteries, esthétique) et déterminera ainsi la destination de leur revente, soit aux collaborateurs-rices, soit aux prestataires externes.

Au quotidien, dans nos écoles

Poster Nuit des sciences
Thumbnail
Poster Nuit des sciences

La dernière mesure du temps d’écran effectuée sur 3 semaines en février 2024 a montré un usage raisonnable de l’iPad en 9e, 10e et 11e : 2 à 3 heures quotidiennes en classe.

« En mathématiques, illustre Kriss Canola, enseignant de biologie, sciences et mathématiques, les élèves ont un cahier dans lequel ils et elles doivent écrire, ce qui permet de conserver leurs erreurs et d’y revenir pour y remédier. Je recours à l’iPad pour sortir du schéma classique : l’appli GeoGebra, par exemple, est parfaite en maths pour visualiser le comportement des constructions en fonction de leurs propriétés.

La créativité n’a pas de limites. Je peux demander aux élèves de rédiger un résumé d’articles scientifiques, de monter un Powerpoint. Le cours en devient plus animé. Pour la Nuit des sciences, les 10e préparent une slide qui sera projetée comme un véritable poster scientifique. D’autres vont réaliser un petit dessin animé sur un mécanisme biologique. Le but n’est pas d’accéder à une information mais d’isoler ce qui est pertinent, de trier les données et de les analyser. Les 10e passent ainsi un oral en faisant une voix-off sur une animation vue en classe : pas de par cœur, ils et elles doivent commenter les images pendant 5 à 7 minutes. »